222. Créations poétiques : "A la manière de ... Cros" (Novembre - Décembre 2012)

      Charles Cros (1842 - 1888) est un inventeur (professeur de chimie, inventeur scientifique) et poète français.

Pour ses textes poétiques, il est surtout connu pour ses monologues (textes qui peuvent se dire comme des discours).

     Après avoir lu et étudié le plus célèbre de ces monologues (Le hareng saur) ... les enfants, par groupes de 2 ou 3,  devront écrire à la manière de l'auteur tout en gardant la structure du texte initial :

     . début du texte comme un conte

     . strophes de 3 vers
     . vers de 7 syllabes + tiret + un adjectif qualificatif répété 3 fois

LE HARENG SAUR

Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu, Contre le mur une échelle - haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec. Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales, Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu, Un peloton de ficelle - gros, gros, gros. Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute, Et plante le clou pointu - toc, toc, toc, Tout en haut du grand mur nu - nu, nu, nu. Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe, Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue, Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec. Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute, L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd, Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin. Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec, Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue, Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours. J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple, Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves, Et amuser les enfants - petits, petits, petits.                                                                  Charles Cros Liens : Texte : https://www.youtube.com/watch?v=tLiIV3_JhpQ   Animation : https://www.youtube.com/watch?v=-q_0tqovYOk&feature=related      Allez, au tour des enfants de la classe... A mon avis, on va bien "rigoler" (tout en travaillant bien sûr !). Et voilà le résultat : Le clown Il était un homme au chômage - pauvre, pauvre, pauvre, Qui passait son temps à se maquiller - lentement, lentement, lentement, Car il avait une idée - géniale, géniale, géniale. Il acheta une perruque - frisée, frisée, frisée, Un petit nez rond - rouge, rouge, rouge, Et une belle tenue - colorée, colorée, colorée. Il alla au parc - fleuri, fleuri, fleuri, Vit des enfants - petits, petits, petits, Qui s'amusaient bien - hi, hi, hi. Il leur fit des blagues - drôles, drôles, drôles, Tous les enfants rirent - ha, ha, ha, L'homme devint content - heureux, heureux, heureux. Nous avons créé cette histoire - super, super, super, Pour faire rigoler les gens - tristes, tristes, tristes, Comme nous l'avons fait - fini, fini, fini. Marine et Marie G Le gardien de zoo Il était un gardien de zoo – chauve, chauve, chauve Qui surveillait des animaux – drôles, drôles, drôles Dont un très vieux singe – bête, bête, bête. Chaque jour des visiteurs – curieux, curieux, curieux, Avec leurs jeunes enfants – petits, petits, petits, S’arrêtaient vers les marchands – gentils, gentils, gentils. Le gardien faisait une visite – guidée, guidée, guidée, Montrait la belle girafe – grande, grande, grande, Et dans sa cage l’éléphant – gros, gros, gros. Les enfants étaient contents – ravis, ravis, ravis, De voir tous ces animaux – beaux, beaux, beaux, Mais aussi les marchands – gentils, gentils, gentils. Nous avons composé cette histoire – drôle, drôle, drôle, Pour les gardiens de zoo – chauves, chauves, chauves, Et pour les enfants – heureux, heureux, heureux. Clara F et Clara RM Un rêve bizarre  Il était une fois une mémé – laide, laide, laide Sa grande chambre avait un lit – petit, petit, petit Avec de longs draps jaunes – sales, sales, sales. Elle s’endormit dans son lit – petit, petit, petit Et rêva qu’elle était chanteuse – belle, belle, belle Mais les instruments ne l’aimaient guère – jaloux, jaloux, jaloux. Tous se révoltèrent – violemment, violemment, violemment Ils la dévorèrent – crue, crue, crue Heureusement elle se réveilla – ouf, ouf, ouf. Elle eut une grande peur – bleue, bleue, bleue Décida de vendre son piano – do-ré-mi, do-ré-mi, do-ré-mi Et jeta aussi tous ses CD – bizarre, bizarre, bizarre. Nous avons inventé cette histoire pour amuser les écoliers – jeunes, jeunes, jeunes Mais aussi leurs parents – graves, graves, graves Et leurs mémés – vieilles, vieilles, vieilles.    Destination "loupée" ! Il était un français - étourdi, étourdi, étourdi, Qui devait prendre un avion - grand, grand, grand, Pour un pays chaud - chaud, chaud, chaud. Il mit dans sa valise - rouge, rouge, rouge, Toutes sortes d'habits - chauds, chauds, chauds, Pour prendre le soleil - brûlant, brûlant, brûlant. Arrivé à l'aéroport - sombre, sombre, sombre, Il prit un avion - petit, petit, petit, Pour une autre destination - froide, froide, froide. Il arriva à l'aéroport - enneigé, enneigé, enneigé, Il s'était trompé - aïe, aïe, aïe, Il glissa sur du verglas - badaboum, badaboum, badaboum. Il eut les fesses toutes rouges - rouges, rouges, rouges, Après ses péripéties - étranges, étranges, étranges, Il alla s'acheter ... des patins à glace - roses, roses, roses. J'ai composé cette histoire - drôle, drôle, drôle, Pour mettre en fureur les gens - étourdis, étourdis, étourdis, Et amuser les autres - sérieux, sérieux, sérieux. Louis Q et Thibault L’enfant au vélo Il était un garçon - turbulent, turbulent, turbulent Qui habitait dans une maison - belle, belle, belle Un jour il prit son vélo - rouge, rouge, rouge. Dans la rue il roula - vite, vite, vite Se dirigea vers le village - magnifique, magnifique, magnifique Mais passa sur une banane - pourrie, pourrie, pourrie. Alors il tomba parterre - snif, snif, snif Un enfant l’entendit - fort, fort, fort Et vit le vélo - rouge, rouge, rouge. Ce garçon le salua - bonjour, bonjour, bonjour Mais lui prit son vélo - rouge, rouge, rouge Et partit très vite avec - loin, loin, loin. Nous avons écrit cette histoire - belle, belle, belle Pour faire rire les enfants - petits, petits, petits Et pour amuser les parents - hi, hi, hi. Margaux et Marie C Le "vieux" Il était une fois un homme - vieux, vieux, vieux, Dans une rue - sombre, sombre, sombre, Il perdit sa canne - marron, marron, marron. Un jeune voyou arriva - vite, vite, vite, Il le bouscula - boum, boum, boum, Et il partit - vite, vite, vite, vite, Le vieil homme appela la police - 17, 17, 17. La police rattrapa le voyou - grand, grand, grand, Le disputa vraiment - pas content, pas content, pas content, Le jeune voyou s'excusa - beaucoup, beaucoup, beaucoup. Il raccompagna la personne - vieille, vieille, vieille, Qui lui paya une petite bière - glou, glou, glou, Ils burent beaucoup - longtemps, longtemps, longtemps, Le vieil lui offrit ... sa canne - marron, marron, marron. J'ai composé cette histoire - drôle, drôle, drôle, Pour mettre en fureur les voyous - bêtes, bêtes, bêtes, Et amuser les "vieux" - âgés, âgés, âgés.                     Alban et Matias Le pêcheur et le poisson Il était un pêcheur – jeune, jeune, jeune, Qui arriva au bord d’un lac – petit, petit, petit, S’installa et prit ses vers – marron, marron, marron. Il déplia ensuite sa canne – longue, longue, longue, Accrocha un ver à l’hameçon – pointu, pointu, pointu, Et lança sa canne à pêche – lentement, lentement, lentement. Il attendit un long moment – grand, grand, grand, Quand un joli poisson – rouge, rouge, rouge, Mordit à l’hameçon – pointu, pointu, pointu. Le pêcheur tira sur la canne – longue, longue, longue, Attrapa le poisson – qui bougeait, qui bougeait, qui bougeait, Puis rentra chez lui – lentement, lentement, lentement. Nous avons inventé cette histoire – simple, simple, simple, Car on en connaissait une autre – jolie, jolie, jolie, Qu’on a modifiée – un peu, un peu, un peu. CARLA / SAMUEL Tête de crapaud Il était dans une ville – grande, grande, grande Un garçon – petit, petit, petit Qui ressemblait à un crapaud – laid, laid, laid Il faisait peur à tout le monde – au secours, au secours, au secours La police le cherchait – partout, partout, partout Il se cacha dans des égouts – puants, puants, puants On le retrouva – sale, sale, sale Et le ramena au commissariat – triste, triste, triste La prison l’attendait – sombre, sombre, sombre Nous avons écrit cette histoire – drôle, drôle, drôle Pour faire rire les enfants – petits, petits, petits Et pour amuser les parents – grands, grands, grands  Martin / Benjamin Le centre équestre Il était un centre équestre – joyeux, joyeux, joyeux Avec des chevaux – beaux, beaux, beaux Un jour une petite fille – gentille, gentille, gentille Vint monter son cheval – grand, grand, grand. Elle le brossa – fort, fort, fort Le sella – bien, bien, bien Et monta dessus – facilement, facilement, facilement. Elle partit dans la carrière – au pas, au pas, au pas S’échauffa – au trop, au trop, trop Accéléra – au galop, au galop, au galop Et sauta des obstacles – hauts, hauts, hauts. Sur son cheval – beau, beau, beau Elle ralentit – doucement, doucement, doucement Puis remonta aux écuries – au pas, au pas, au pas. Elle descendit de son cheval – haut, haut, haut Le dessella – gentiment, gentiment, gentiment Lui donna de l’avoine – tendre, tendre, tendre Et rentra chez elle – joyeuse, joyeuse, joyeuse. J’ai créé cette histoire – simple, simple, simple Pour montrer que dans la vie – belle, belle, belle Tout n’est pas compliqué – ouf, ouf, ouf Et partager ma passion des chevaux – beaux, beaux, beaux.                                               LUCIE                                                                                                               Le parachutiste Il était un avion – grand, grand, grand Qui volait – haut, haut, haut Et qui se déplaçait – vite, vite, vite. A l’intérieur un parachutiste – fort, fort, fort Qui du mieux se préparait – doucement, doucement, doucement Il avait très peur – aïe, aïe, aïe. Finalement, il sauta – lentement, lentement, lentement Ouvrit son parachute – immense, immense, immense Mais le vent y fit un trou – gros, gros, gros. Le parachutiste tomba – vite, vite, vite De très haut dans le ciel – noir, noir, noir Il s’écrasa sur le sol – beurk, beurk, beurk. Nous avons composé cette histoire – bizarre, bizarre, bizarre Pour mettre en fureur les parachutistes – graves, graves, graves Et amuser les pilotes – jeunes, jeunes, jeunes. MAXIME  et GAETAN Le « vieux » et le jeune Il était un monsieur – vieux, vieux, vieux, Qui se promenait dans une rue – sombre, sombre, sombre, Avec sa canne – verte, verte, verte. Un jeune garçon passa – vite, vite, vite, Avec son skate – bleu, bleu, bleu, Et renversa le monsieur – vieux, vieux, vieux. Le monsieur tomba sur le goudron – dur, dur, dur, Cria très fort –petit voyou, petit voyou, petit voyou, Et se releva – vite, vite, vite. Il courut – lentement, lentement, lentement, Tandis que le jeune partait – vite, vite, vite, Et retomba sur le goudron – dur, dur, dur. Arriva heureusement une ambulance – blanche, blanche, blanche, Qui l’emmena – lentement, lentement, lentement, Et le soigna – bien, bien, bien. Nous avons composé cette histoire – simple, simple, simple, Pour mette en fureur les gens – vieux, vieux, vieux, Et amuser les jeunes – malins, malins, malins. Faustine / Anaïs                                                                                                                        Guy