Voici "enfin", les 2 contes commencés durant la Classe Rousse à St Nectaire.
Non seulement, ils sont finis mais les enfants les ont également illustrés !!!
Une étrange bergère
Il était une fois, un pays imaginaire. Et,
dans ce pays tout entier, la terre tremblait chaque heure ; C’était pour
quoi, les maisons étaient construites en chamallow, les vitres en gélatine et
les volets en caoutchouc … A Malabrot, l’un des petits villages de ce pays,
habitait un mendiant. On le surnommait « Longue-Barbe » car il
possédait une barbe blanche qui lui caressait les genoux lorsqu’il était
debout ! Les villageois qui le voyaient régulièrement dans les rues, ne lui
adressaient que très peu souvent la parole.
Le village de Malabrot
Longue-Barbe
Un matin brumeux, une bergère inconnue arriva
aux portes du village. Ses cheveux noirs et brillants rappelaient le plumage
d’un corbeau. De plus, cette chevelure lui arrivait jusqu’au bas des reins. Avec
un magnifique sourire, elle devançait cinq moutons qui avaient, eux, un pelage
blanc comme la neige et surtout de grands yeux verts … comme elle ! Les
villageois n’avaient jamais rien vu de tel. Sous l’une des manches de sa robe,
personne ne pouvait voir un tatouage d’araignée dont elle seule connaissait
l’existence. Durant la nuit, tous les villageois sans exception révèrent de
cette jolie et agréable bergère.
La jolie bergère
Or, étrange, le lendemain matin, un bébé
de quelques mois avait grandi de plus d’un mètre durant la nuit et il parlait
maintenant comme un adolescent. Etrange également, le surlendemain, le père de
cet enfant avait pris des rides sur le visage et ses cheveux avaient grisonné
fortement. Il semblait avoir vieilli de dix ans.
Chaque nuit,
un villageois de Malabrot prenait quelques années. Le phénomène se passa ainsi
durant treize nuits. Il fallait faire quelque chose !
Tous les hommes furent donc conviés au
grand conseil du village. Beaucoup de discussion entre chacun mais rien
n’expliquait la situation jusqu’au moment où l’aubergiste accusa
« Longue-Barbe » qui était au milieu de la foule :
«
C’est toi qui est responsable de nos malheurs ; tu es dehors par tous les
temps y compris la nuit pendant que nous dormons tranquillement.
-
Ce
n’est pas moi répondit de suite le mendiant. Je ne sais pas pourquoi vous m’accusez.
Laissez-moi trois jours et je vous prouverai que je suis innocent ! »
Sur ce, le
village accepta. Trois jours, pas plus …
« Longue-Barbe » avait son plan.
Durant la nuit suivante, il fit semblant de dormir au pied d’une fontaine.
Soudain, il lui sembla apercevoir une ombre féminine qui se dirigeait vers
l’une des maisons du village. Elle sortit ensuite une bourse de laquelle elle
prit une poudre qu’elle jeta dans la serrure de la porte. Puis, stupeur,
l’ombre diminua, diminua et se transforma en une toute petite araignée à yeux
verts qui passa par cette même serrure.
La sorcière se transforme ... en araignée !
L’homme
avait compris : la bergère. Oui, c’était sans doute une sorcière qui avait
réussi à tromper tout le village. Alors, sans attendre, il partit à toutes
jambes vers la bergerie de cette drôle de créature. Il monta les escaliers et
arriva devant une porte noire sur laquelle était écrit
« Laboratoire ». Le mendiant ouvrit la porte sans se poser de
question et aperçut des crânes, des serpents dans des bocaux, des fioles de
toutes les couleurs mais surtout, au milieu de la pièce, le grimoire de la
sorcière. Il s’en approcha et constata que les pages étaient ouvertes au
chapitre « Comment faire vieillir quelqu’un de dix ans ? » Pas
de doute, c’était bien la bergère la responsable de tous ces malheurs !
L'horrible laboratoire
Longue-Barbe et le grimoire
Tout à coup, des pas retentirent hélas
dans les escaliers de la maison. La sorcière était de retour. Très vite,
« Longue-Barbe » arracha une page du gros livre intitulée
« Comment organiser une disparition explosive ? » puis se cacha
sous la table la plus proche.
Lorsque la
jeune femme fut couchée, il sortit de sa cachette et rejoignit le centre du
village. Sur la page dérobée, il lut attentivement les ingrédients nécessaires
pour la réalisation de la potion maléfique de disparition : cinq pétales
de rose, trois cheveux roux, de la sève de chêne et des écailles de dragon. Des
pétales, des cheveux, de la sève, oui ! Mais des écailles de dragon ?
Le mendiant prit alors un taxi-carrosse
tiré par deux licornes et s’envola en direction de la forêt de chênes qui se
trouvait à trois lieues. Lorsqu’il vit un grand arbre un peu particulier, il
tira sur les brides de l’attelage et fit descendre ce dernier. Là,
« Longue-Barbe » trouva l’entrée d’une immense grotte à l’odeur de
souffre.
Il entra
discrètement et remarqua une peau d’écailles : la mue d’un dragon !
Il en prit plusieurs écailles puis reprit sa marche silencieuse. Mais, les pas
résonnaient terriblement dans la grotte. Alors, pour moins faire de bruit et
éviter toute mauvaise rencontre, il colla une écaille sous chacune de ses
chaussures. Ouf, plus rien !
Dans la grotte du dragon
Arrivé au carrosse,
« Longue-Barbe » et ses écailles devait trouver maintenant les autres
ingrédients. Il n’eut aucune difficulté pour réunir les pétales, la sève et
quelques cheveux d’un rouquin tout étonné de sa demande. Il ne restait plus
qu’à retrouver la bergère …
Il la trouva
près de l’enclos de ses moutons :
« Bonjour
jeune et jolie bergère. Comment allez-vous ce matin ?
-
Bien.
Mieux que toi, vilain mendiant ! répliqua-t-elle méchamment.
-
Mieux
que moi ? Non. J’ai percé ton secret.
-
Mon
secret ? questionna la bergère qui rougit.
-
Tu
es une sorcière et c’est toi qui fais vieillir le village ! » lança
l’homme.
Il saisit
alors une fiole qui contenait la potion qu’il avait préparée, l’ouvrit et en
jeta le contenu sur la jeune femme. Cette dernière se transforma en un instant
en une fusée noire et rapide qui décolla en direction du ciel et qui
explosa au-dessus du village. Ce fut comme un merveilleux feu d’artifice
duquel retomba une pluie de paillettes qui brillaient de mille feux … La poudre
se répandit sur chacun et redonna leur vrai âge aux villageois.
La sorcière s'envole ...
et explose !
Après être retourné chez la sorcière,
« Longue-Barbe » se dirigea vers le conseil du village. Tous les
villageois lancèrent des cris de joie et, après avoir brûlé le grimoire ramené,
ils organisèrent la plus belle des fêtes pour leur sauveur …
Le voyage de Jacob
Il y a un certain temps, un jeune garçon
du nom de Jacob qui prit un avion pour les Etats-Unis :
« A
bientôt Jacob. Passe un bon séjour ! » lui dirent ses parents avant
que celui-ci n’entre dans l’avion. Un dernier au revoir par le hublot et se fut
le décollage.
Quelques heures de vol étaient passées
quand l’appareil survola le Triangle des Bermudes. Soudain alors, un bruit
terrible retentit du milieu de l’avion et un réacteur prit feu. Les pilotes ne
comprirent pas ce qui s’était passé tandis que les passagers ne se rendirent
compte de rien. L’avion s’écrasa sur une plage.
L'avion s'est écrasé sur une île
Jacob, le seul survivant
De longues heures passèrent. Jacob était
le seul survivant !
Le
jeune homme totalement sonné sentit un liquide frais lui passer sur les lèvres.
Il ouvrit la bouche et en avala. Après un gros effort, il ouvrit alors les yeux
et, surprise, vit devant lui une grande limace bleue surmontée de grandes
antennes :
« Où sommes-nous ? »
lui demanda-t-il.
-
Au
milieu du Triangle des Bermudes répondit l’étrange animal. Et comment
t’appelles-tu ?
-
Je
ne sais plus. Je ne me rappelle de rien …
-
Ce
ne serait pas Jacob, ton nom ? demanda la limace en regardant la gourmette
de l’homme.
-
Oui,
c’est cela. Jacob. Je m’appelle Jacob !
-
Moi,
c’est Gugus ! ricana la bête rampante. Allez, viens, je t’emmène dans un
refuge secret »
Jacob jeta
un dernier coup d’œil sur le reste de l’appareil et se dit qu’il avait eu bien
de la chance !
Gugus le dirigea alors dans sa demeure, une grotte sombre,
froide et humide comme un marécage. L’animal expliqua à Jacob que ses amis,
des Cyclopes, étaient tous les jours chassés par « Palichon », un
cruel chat avec de longues cornes, des bottes magiques et une arbalète. Chat qui ne se déplaçait jamais sans sa
monture « Le Rouge », un dragon des plus méchants reconnaissable à
ses tatouages représentant des serpents noirs. Ces deux horribles créatures
avaient la particularité d’habiter tout en haut … d’un volcan !
Jacob devant l'entrée de la grotte
Après une longue discussion, Gugus et
Jacob ressortirent de la grotte à la recherche des fameux Cyclopes. Ces
derniers, très peureux à cause du dragon, ne furent pas faciles à trouver mais
finalement …
Le chef des
Cyclopes s’approcha :
« Bonjour
Gugus. Je vois que tu es accompagné. Qui est-ce ? questionna-t-il.
-
Ce
jeune homme se nomme Jacob. Je l’ai rencontré alors qu’il n’est que le seul
survivant d’un avion qui s’est écrasé sur la plage.»
Les Cyclopes
C’est alors
que Jacob qui avait pris froid dans la grotte de Gugus se mit à éternuer.
Immédiatement, la limace se statufia sans que le jeune homme ne se rende compte
tout de suite. Au bout d’un petit moment, il remarqua Gugus immobile sans
aucune réaction mais il ne comprit pas ce qui lui était arrivé. Jacob, décidément
très enrhumé, éternua une seconde fois. Ce qui remit Gugus en mouvement.
Les deux
amis réfléchirent et comprirent que Jacob avait sans doute un pouvoir pour
figer les gens. Ce serait peut-être utile … plus tard. De longues explications
puis Jacob et Gugus décidèrent d’une stratégie pour capturer Palichon et Le
Rouge sous les encouragements des Cyclopes qui voulaient vraiment se venger.
Le pouvoir de Jacob
Comme prévu, les Cyclopes firent du bruit
en tapant sur des bambous afin d’attirer l’attention de l’animal ailé.
L’arrivée de ce dernier ne se fit pas attendre ; Le Rouge apparut. C’est
alors que Jacob sortit du poivre de sa besace, ce qui le fit vivement éternuer.
Le dragon réagit violemment en agitant son énorme queue et involontairement
envoya son cavalier très loin au fin fond des mers avant de se retrouver figé
sans rien comprendre ce qui lui arrivait.
Le Rouge et Palichon le chat
C’est ainsi que les Cyclopes soulagés, entourèrent Jacob et
commencèrent une danse pour le célébrer.
Et Palichon alors ? Il revint sur la plage plusieurs
heures plus tard sans ses bottes, ni son arbalète. Il les avait laissés au fond
de l’eau afin de pouvoir nager plus facilement. On dit même que, pris de
générosité, Gugus et Jacob décidèrent d’adopter ce « pauvre chat sans
défense » …
Jacob, Gugus et ... Palichon !