592. Littérature / Ecrire - Conte collectif 3 (2014 - 2015)

          Un conte explicatif écrit à la bibliothèque par : Sasha, Léandre, Mélissa, Irmine, Alexandra, Hugo, Maëlig, Célia, Charlotte H et Ruben.

Pourquoi n'y a-t-il qu'un chef 

dans les orchestres ?

            Il était une fois, dans une autre galaxie, à des années-lumière de notre Terre, une planète assez similaire à cette dernière et qui se nommait Concert. Sur cette planète, vivaient quatre personnages très différents mais qui avaient pourtant un point commun : chacun était chef d'orchestre d'un petit groupe. Enfin, chef d'orchestre ...

Il y avait donc Gigantos, un être très grand qui dirigeait un groupe de Métal, Marcius le petit martien et son groupe de Percussions, le magicien Abracabadra et un groupe de Jazz et un astronaute du nom de A, très lunatique, à la tête d'un groupe de Techno.

            Un jour, Messajus un petit postier timide de la planète Concert colla des affiches sur les murs de la ville. Il était écrit :

"Vous aimez la Musique, venez animer notre fête

du 21 Juillet 9046.

Une Baguette en Or est en jeu"

Le jeune Messajus qui avait la particularité d'avoir une oreille très musicale et qui dépensait tout son argent en CD, rêva un instant : "Que j'aimerais devenir Chef d'orchestre !"

            Après des jours et des jours de répétition pour chacun des participants, le jour tant attendu arriva. Nos quatre "mélomanes" se présentèrent accompagnés de leurs musiciens préférés. La grande salle de spectacle avait fait le plein ; des milliers de personnes étaient présentes.

Sous les applaudissements, Abracabadra et ses Jazzmen montèrent les premiers sur scène puis A et Gigantos accompagnés de leur groupe s'installèrent sur la droite et, finalement, Marcius et ses percussionnistes trouvèrent eux aussi une place suffisante.

            C'est alors qu'une grande horloge s'éclaira. Le compte à rebours commença pour les quatre groupes : 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 et 0 !

Impatients, les chefs d'orchestre levèrent en même temps leur baguette et dès qu'ils la baissèrent, les premiers sons retentirent : du piano, de la basse, du djembé, du synthétiseur ... Tous les groupes suivirent les gestes de leur chef.

Quel cacophonie et quel spectacle ! ...

A faisait interpréter une musique très planante qui soulevait son groupe et une partie du public de leur siège, Gigantos avec ses gestes brusques cassait ses baguettes les unes après les autres, ce qui obligeait les Métalleux à recommencer chaque fois leur morceau, Marcius et ses deux yeux-baguettes qui battaient la mesure de manière différente, n'obtenait jamais la musique de tous ses instruments et Abracabadra avait pris sa baguette magique et transformait les instruments de son groupe sans même s'en rendre compte...

Oui, quel cacophonie et quel spectacle !

            Le public n'en croyait pas ses yeux et surtout ses oreilles. Le son obtenu était inaudible. Mais que faisaient les musiciens ? Ils suivaient tout simplement les mouvements de bras ou de yeux de leur propre chef. Quatre musiques différentes jouées en même temps ; la fête était horrible. Chaque spectateur sifflait de mécontentement.

            C'est alors que Messajus entra dans la salle, se faufila entre les siffleurs et arriva au pied de la scène. Là, il sortit trois lettres de son sac qu'il donna à Gigantos, Marcius et à Abracabadra . 

Sans trop réfléchir, les trois chefs arrêtèrent d'agiter leur baguette pour chacun prendre le courrier qui lui était destiné. Ce qui se passa c'est que seuls, A et ses musiciens continuaient à jouer leur morceau devant les yeux et les oreilles ébahis du public. Gigantos, Marcius et à Abracabadra, eux aussi n'en revenaient pas. Il était donc possible pour un groupe de jouer seul et donc avec un seul chef d'orchestre à la fois pour donner le "la".

            Le nombre de sifflets diminua tandis que les applaudissements les remplacèrent rapidement. A finit son morceau et ce fut ensuite au tour de Gigantos puis de Marcius et finalement d'Abracabadra de faire de même.

Le public cria sa joie d'avoir été témoin d'un nouveau genre de spectacle et d'avoir compris, qu'ainsi, il ne passait pas UN bon moment mais QUATRE ...

            Et la baguette en or alors ? 

Les quatre chefs furent tous d'accord pour la remettre ... à Messajus !